Jeux de mains
Papillon chassé
Sans filet,plissé de l’aile,
Eventail froissé.
Papillon chassé
Sans filet,plissé de l’aile,
Eventail froissé.
Se faire pierre, tenir
Compagnie à leur malheur
Et prendre le thé.
Ecriture craintive
Qui ne mâche aucun mot et
Tourne autour du pot.
Ses peaux d’argent, longue écharpe grise tendue, s’écarquillant sur les membrures, un tambour gonflant sa voilure quand les élingues se détachent, laissant filer contre l’azur le balsa d’acier de sa carlingue; au ciel, ses eaux profondes, les nuages en algues blanches dérivant, cordages de kelp, amarres légères s’enroulant parfois au passage d’une aile dont l’oubli avait omis de replier la ramure.
Mon jardin, la mer; en ses sillons de verre, je lance mes esquifs, bouteilles contenant libelles sans destinataire, l’eau les lisse comme galets; mes lettres enfermées qui ne savent où vaguer.
S’assemblent
Sur ses rayons
De soie
Des perles
D’eau,
Monture
Gracile,
Un battement
Du vent
Rompt
La maille
De la parure,
Sur l’herbe,
Les brisures
Des gouttes,
Les écheveaux
De fil,
Une toile
Désordonnée.
Ici, sans la consolation de la mer, sans le chant de berce des vagues, sans l’horizon et noir, et bleu et vert, seule s’étend une algue de glaise, lourde à se mouvoir sous le vent.
Qui déprénomme,
Le désamour,
Et débaptise,
Retirant
Le galon
D’un prénom,
Et raye
De la rouelle
De son chrême,
Un front
Qui ne lui
Est plus rien.
Lettres
Se déformant
Sous la main
Humide
De la pluie,
Amas fondu
Au noir,
Lessive
Des mots,
Papier
Bruiné.
Adèle errante, servant fidèle, une ombre et ses tourments. Son chemin sous ses pieds se décolle et sur lui s’enroule comme un lé de papier; pieds en socques et en sang, âme déliée, orant sans retour, éperdument