ce que vos yeux vairons

Mois : avril, 2016

Lumignon

Une bougie, papier
De riz, la nacelle gravit
L’échelle de la nuit.

Soubresaut

Du temps,
L’air léger,
J’ai saisi,
Dans un filet
Troué,
Papillons
Palpitant,
Bourgeons
Dans la rosée
Ebroués,
Et le sucre
Doux
Du soleil
Qui colle
Sa résille
De miel
Sur ma main
Envolée.

Contrainte

Mendiant de pacotille

Où tends-tu donc ta sébille ?

Maladroit, ne sais-tu donc pas

Que l’aumône te coûtera ?

Recevoir est un art

Que tu pratiques peu,

Dont tu uses en avare,

Ta coupelle est vide,

Ton trottoir est seul,

Une pièce importune

Au fond de ma poche,

La seule fortune

Que tu me reproches.

De toi, je pars,

Puisqu’en vain,

Tu ne tendras pas

La main.

Grand ménage

J’ai

secoué

Un nuage

De mauvais

Augure,

Coassant

Ramage

Et suie

De plumes

En pluie

Sur mon visage,

Ciel bleu

De rage,

Un temps

A voler

Vers

Hier,

Envers et contre

Le tonnerre

Gris

De vos yeux.

 

 

 

Mots cornés

Relire les photos,
Yeux clos dont les lèvres des
Paupières se sont tues.

C’est aujourd’hui dimanche

A kind of dreamliner, all right, Wilbur ?

Il était une fois,

Un Grégoire né Maladroit,

Bagagiste de son état,

Qui était bien solitaire,

Car les valises,

On le sait bien,

Ne sont pas du genre diplomatique,

En carton, en galuchat,

Ca ne parle guère, ça ne parle pas.

 

Point de guppy à l’horizon

Son bel oiseau est un petit poisson,

Toga, c’est pas du gâteau,

Tulsi aussi bien que moi,

Ainsi va la vie !

 

Son timbre a des dents

Et stampy si le mien,

Qui mord moins

Qu’il ne vole,

Troque parfois

Un méchant croc

Pour la plume

D’une paire d’ailes.

 

Hasta la vista, là bas ou ici !

 

 

« Is there anybody out there ? »

Le ballon captif

Un boulet léger

Dans les nuages, amarré

Au bout de sa laisse.

Nuage

Tambourin dru de

La pluie, le vent ébroue les

Feuilles qui s’égouttent.