Sur la biscotte
Une goutte de blue mountain
La nuit, quand je ne vois pas, les frontières de mon pays, un décimètre, un fil, de mes cils, jusqu’au bout des mes doigts. Et quand au matin, à force de coups d’oeil, la persienne se troue, et laisse passer le marc du soleil, mon pays pousse et grandit, jusqu’aux confins, où se porte mon regard, un coin de jardin, et là-bas, quand se courbe l’horizon, quand je ne distingue plus rien, il n’y a plus de pays. On n’enferme pas les nuages.