ce que vos yeux vairons

Mois : mai, 2019

Les os de seiche

Passé le couvert humide de la forêt.
Le Gobi d’un champ, dans un cocon de poussière,
Un engin au labour, les raisins de la colère.
L’homme au volant, et le salar. Un marbre blanc

Inarticulé

Un trou, dans le rocher, que creusent, inexorables,
Le sel et la marée, un ombilic lisse,
Une calebasse de granit, où tintent
De la caillasse, demain peut-être, déjà, du
Gravier, vivrais-je cent ans, revenir au
Rocher, écouter, de la pierre égrénée
Jusqu’à la fin des temps, jusqu’au sable,
Le chant soyeux, sh’sh’, choeur à bouche fermée

Nuage, dragée

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Nuage, fleur d’iris

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Hop Ching

Baies de poivre blanc,
De genièvre,
Dans le mortier,
Poudre de damier

Surface de Boy

Faire le tour de l’île
Refaire le tour de l’île, se
Perdre en conjectures

Pyramidion

La prairie de boutons d’or,
L’électrum des calices, orientés,
Un minuscule et végétal V.L.T.
Qui suit sur le ciel, comme un seul homme,
De son étoile, la lente révolution

-èdre

Carrier, manouvrier, extraire d’un seul tenant
De la pierre, le bloc, cube aux arêtes parfaites

Nuage, et ciel fuligineux

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Petite divination

Vivrai-je cent ans

Comment demander
Cela à un poème qui
Sait ses pieds comptés

Énumération
Le choix, d’une marguerite, d’une
Rose, centifolia

Tel Mathusalem,
À l’oracle d’un bouquet,
Confier son destin