Les os de seiche
Passé le couvert humide de la forêt.
Le Gobi d’un champ, dans un cocon de poussière,
Un engin au labour, les raisins de la colère.
L’homme au volant, et le salar. Un marbre blanc
Passé le couvert humide de la forêt.
Le Gobi d’un champ, dans un cocon de poussière,
Un engin au labour, les raisins de la colère.
L’homme au volant, et le salar. Un marbre blanc
Un trou, dans le rocher, que creusent, inexorables,
Le sel et la marée, un ombilic lisse,
Une calebasse de granit, où tintent
De la caillasse, demain peut-être, déjà, du
Gravier, vivrais-je cent ans, revenir au
Rocher, écouter, de la pierre égrénée
Jusqu’à la fin des temps, jusqu’au sable,
Le chant soyeux, sh’sh’, choeur à bouche fermée
Baies de poivre blanc,
De genièvre,
Dans le mortier,
Poudre de damier
Faire le tour de l’île
Refaire le tour de l’île, se
Perdre en conjectures
La prairie de boutons d’or,
L’électrum des calices, orientés,
Un minuscule et végétal V.L.T.
Qui suit sur le ciel, comme un seul homme,
De son étoile, la lente révolution
Carrier, manouvrier, extraire d’un seul tenant
De la pierre, le bloc, cube aux arêtes parfaites
Vivrai-je cent ans
Comment demander
Cela à un poème qui
Sait ses pieds comptés
Énumération
Le choix, d’une marguerite, d’une
Rose, centifolia
Tel Mathusalem,
À l’oracle d’un bouquet,
Confier son destin