Oratoire
Sur la nappe blanche,
Aux pieds du vase, copeaux de
Joue, en lunes roses
Sur la nappe blanche,
Aux pieds du vase, copeaux de
Joue, en lunes roses
Passer à côté
Du bouquet, remuer l’air,
Sous le cabochon
Maman au Betschdorf
Ce que fomente le pot !
Ubiquité, fleurs
Un chromosome z
Aux plantes, jamais l’angélique
N’aurait porté si
Bien son nom, et les
Fleurs voleraient, bleu et or,
Petites mézanges
Salutation au
Soleil, or d’une bougie au
Sommet de l’arbre
Des annuaires
Des registres paroissiaux
Ceux, piqués par les vers de bibliothèque
Ceux, de cendres, brûlés,
Les Suédois, venus du Nord, ravage des terres, le sac des armures dans les mémoires
Les pierres tombales, qu’il faut soulever
Dans la glaise mouillée, le sigillé des noms à l’envers
Lire, la litanie des noms
Comme cette voix, souterrain du mausolée de Berlin
Fabrique, ombres de ses ruines sages
Des gens sortent d’entre les murs des cénotaphes,
Quand tu prononces, leur prénom, à haute voix
Mastiquer le pain
De famine, sucer les os
Des consonnes, avec
Un petit couteau
Pointu, détacher la chair
Maigre des voyelles,
Poème, une tête de
Lapin que l’on racle, le
Râble est mangé
Continuum des
Voix qui s’enchaînent, une chiourme
Temps mort, le silence.
Blanc d’Espagne d’une
Voix, qui meuble l’espace. Au
Mur, traces de tableaux.
Le vent, dans les trembles