Chair à pilon
Douleur
De s’être cru
Cher un jour,
Et n’avoir été
Qu’une doublure,
Un second choix.
Histoire froissée
Comme un papier gras
Que l’on piétine.
Douleur
De s’être cru
Cher un jour,
Et n’avoir été
Qu’une doublure,
Un second choix.
Histoire froissée
Comme un papier gras
Que l’on piétine.
Confessionnal
Vide.
Y
Mettre
Genoux
A terre
Au moment
De l’inventaire.
Son corridor
Se jette
Rectiligne
Dans l’estuaire
Vert
Des herbes
En cheveux,
Négligence
Du jardin
Délaissé.
« Je crois aux forces de l’esprit » François Mitterand
Tenter parfois d’être fidèle à ce que l’on croit être.
S’y cramponner pour ne pas sombrer, et espérer, pour solde de tout compte, se pardonner le tombereau de toutes les autres lâchetés.
Sa peau
En colère
Mise en
Abyme,
Se tend
Vers le miroir,
Oeil
De sorcière.
L’hiver,
Avent
Du printemps,
Paravent
De neige,
Va
Cédant,
Au perce-vert
Du brin
D’herbe,
Qui troue
Son caillé
Grège,
Et lentement
S’étire
Au soleil
Naissant.
Moiteur qui fige
Les corps et les fond en une
Cire suintante.
Sous le dais ombreux
Du platane, plomb du soleil
Et chapeau de paille
Sous le cuir
Usé
Des couvertures
Brasille,
Epaisse,
La lave
Dont
Elle fait
Parfois
Son enfer.