ce que vos yeux vairons

Mois : juillet, 2019

Peler une mandarine

Son curieux accent, une promenade lente,
Là, un accent aigu, qui tire vers le haut,
Et la fin du propos, un mot, et sa voyelle,
Céleste parle chinois, quatre tons, chantants

La baguette magique finit dans le bol de café

Je regarde une photo, ou plutôt,
Je l’écoute, celui qui l’a faite
L’a intitulée « Bruit de la mer »,
Autour de moi, des oiseaux de jardin,
« Mouettes ! Goélands ! »
Je jette des sorts sur tout ce qui vole
Noter : le moineau est poético-résistant,
Oiseau à mémoire de forme,
Il ne se plie pas à mes injonctions

Le fil

Jpeg

Un sommet, sans la montagne

Velours noir du temps
Ordinaire, sans lequel, qu’est
Le blanc de la perle

Goûter les ingrédients, ordre de l’impression

Air frais du matin
Fourrure chaude du chat
Eau de gingembre

Face B

Dans la pile, choisis
Une belle ammonite, ton doigt
Sur les stries. Ecoute

Alors…

Le ruisseau frais de sa voix, qui lave
Le vernis un peu jauni des pages,
Son haleine soulève de petits nuages de poussière,
Et découvre le soleil, le signet d’une fleur séchée
Retrouve sa dimension, et sa sève

Sur le seuil

Voix de Céleste
Un shôji de papier, une
Ombre, translucides

Lavis

Ce que je sais du
Monde, le blanc du drap, où se
Prend le papillon