Peler une mandarine
Son curieux accent, une promenade lente,
Là, un accent aigu, qui tire vers le haut,
Et la fin du propos, un mot, et sa voyelle,
Céleste parle chinois, quatre tons, chantants
Son curieux accent, une promenade lente,
Là, un accent aigu, qui tire vers le haut,
Et la fin du propos, un mot, et sa voyelle,
Céleste parle chinois, quatre tons, chantants
Je regarde une photo, ou plutôt,
Je l’écoute, celui qui l’a faite
L’a intitulée « Bruit de la mer »,
Autour de moi, des oiseaux de jardin,
« Mouettes ! Goélands ! »
Je jette des sorts sur tout ce qui vole
Noter : le moineau est poético-résistant,
Oiseau à mémoire de forme,
Il ne se plie pas à mes injonctions
Velours noir du temps
Ordinaire, sans lequel, qu’est
Le blanc de la perle
Air frais du matin
Fourrure chaude du chat
Eau de gingembre
Dans la pile, choisis
Une belle ammonite, ton doigt
Sur les stries. Ecoute
Le ruisseau frais de sa voix, qui lave
Le vernis un peu jauni des pages,
Son haleine soulève de petits nuages de poussière,
Et découvre le soleil, le signet d’une fleur séchée
Retrouve sa dimension, et sa sève
Voix de Céleste
Un shôji de papier, une
Ombre, translucides
Ce que je sais du
Monde, le blanc du drap, où se
Prend le papillon