L’angélus
Endimanché d’un
Bourdon chamarré, robe
Légère d’une fidèle.
Endimanché d’un
Bourdon chamarré, robe
Légère d’une fidèle.
« Tu ne l’as jamais aussi bien abimée que cette fois là » dit René
« Elle t’a dit… » questionna Max
« Rien, Hedda ne dit rien, plutôt se couper un bras » fit René
« Irène t’a entendu. « Effacez moi… » Ce sont tes mots » continua-t-il
« Hedda est un moine-soldat. Elle obéit jusqu’à la lie d’un ordre. Elle est partie »
« Je ne la rattraperai pas, c’est ça ? » demanda Max
« Je ne sais pas. Un moine, ça peut parfois pardonner à son dieu » répondit René
Le ciel était vide.
D’oxydations en
Marbrures, enchevêtrement
Des ors fondus. Nuit.
Hedda obstinée
Arrivait au bout de sa
Course. Haies renversées.
Dans un bécher, Rouge
Habit, doré néroli,
Un jus huile et eau.
Paume sur paroi,
Le souffle pour tout mot, une
Lettre du passé.
Il n’y a plus rien
A conter si celui pour
Qui l’on dit se tait.
Mettre sa vie en
Littérature comme on la
Mettrait en musique.
C’était l’après-midi d’un jour particulier, à regarder se défaire sur le ciel du plafond de la chambre, les ombres dérivant comme nuage, au gré du balancier du volet qui claquait sous le vent. Elle ferma les yeux un instant. La radio grésilla. D’un geste de la main, elle troubla l’image qui infusait. Et donna sa position.
Quand la nuque se raidit et pousse à la lutte, le temps posé sur la pointe d’un fléau, Hedda en bascule entre le temps du rêve, le refuge de son inclination, et l’horizon qui se jetait en vagues sur le cockpit. S’arracher au songe, et reprendre les commandes. Le temps du dehors, plat et nu. Celui auquel il lui faudrait s’habituer. Sans la saveur de Max.