ce que vos yeux vairons

Mois : octobre, 2019

Produit de contraste

Discerner, les premiers signes de la neige
Ce qui était noir, ne sera plus
La découpe des arbres, branches nues
Tout blanchit, et se confond
Les cheveux, ardoise, et un jour, si blancs, que je ne les verrai plus
Comment faire le tri, entre vous, vous évanouissant, et la neige
Passer le relief de vos traits au charbon, en conserver le calque,
Comme on le fait de ces dessins de parois de caverne,
Pour à la lumière, en éveiller, la pulpe, et le tracé, schablon

Travestissement

Peindre un corbeau en
Blanc, nouvel appeau dans les
Dents, vois, là, une mouette

Éoliennes

Accordent leur pas
Puis le ressort se détend
Ne tournent plus rond

Baleine bleue

La noyée

Le vent joue de la
Harpe dans ses fanons, une mouette
Sur son dos, pique-boeuf

Quand la maison est immobile

Il mange, dort, fume, aime
Saltimbanque, ses quatre roues,
Dans l’arrière-roulotte

Sur la hampe

Petite orchidée
De supermarché, fleurie,
Un in-quarto, blanc

Soleil

Fulgurant sur le
Sulfure, le rayon inscrit
Sur sa tige, une fleur

Brunnen

Brune, bruissante. Le vent
Quelle eau, dans la vasque, celle
Des feuilles sèches

De l’une, je fais un
Cornet de kraft, tout au bout,
L’été, le patio

Les bois

Une forêt de troncs,
Non la formation d’un mur,
Entrelacs. Claustra

Lanternes

Nuit noire, la forêt
Sous mes pas, s’allument, une à
Une, les oronges

Enfouie sous l’humus,
Une hibernation s’éveille
Et me sent. Enfuie