ce que vos yeux vairons

Mois : avril, 2020

Wilson

Son ami lui va
Comme un gant. Pantoufle de
Vair, un ballon rond

Je pleure à chaque fois qu’il le perd

Coryphée

Touchée par, savon
À la mélisse, une abeille
Glisse sur mes doigts
.

Cyclades

Sur une banquette de
Marbre, une clématite, l’idole,
Orée, trou de ver.

Hier soir, avant de devenir arbre

La pub Babbel* pour
Apprendre une langue étrangère
De quelle essence suis-je ?

*pour l’exquis e.t. qui découvre l’ananas

Mutation

Je dors debout. La
Fourche de deux brindilles sous les
Bras, et m’enracine.

Tu rêves

Arbre endormi. Une
Forêt de doigts de pied au
Pied du lit, racines.

Tombeau

Dans le qanat à sec,
Restes fossiles de l’eau, ses
Os, sous le salpêtre

De la vitre

Un bruit sourd. L’oiseau,
Interdit. Étourdi. Le
Verre retrouve son teint

Faire ses carreaux

Froisser les journaux
Les plus noirs, en exprimer
Les sucs, l’éclaircie

Avril

Jusqu’aux vitres qu’il
Verdit, petite laine des
Pollens en dépôt