Bayadère
Marinière
Tiramisu
Cathédrale de Sienne
Marinière
Tiramisu
Cathédrale de Sienne
De l’autre côté
Du côté cour,
Sous une côte
De la goutte d’eau,
Là où coulent
En ruisseau
La rosée,
Les battements
Réguliers
De son coeur
Très loin, sous l’eau
Sur le plancher des veaux
Marins,
Les vergers
Peignés
Par le courant,
Des arbres aux ondulations,
Du corail blanc,
Côtes de baleine
Courbées en
Une charmille d’os,
Une anémone
En clématite
Encense les fonds,
Ses balancements
À la violette,
Anguille sous roche,
Une seiche
Remplit
Son stylo à encre,
Tache de pouce
Sur un brin
De posidonie
Le jardin, un jonc de mer
Semelle de corde
L’herbe, de raphia tabac
Monotone
Les feuilles d’arbre,
Bientôt d’un crépon
Crissant,
Immortelles assoiffées,
En bouquet séchant
Pendues par les pieds
Sur un fil,
Comme s’il était
Toujours passé
Minuit,
Dans le jardin
Cabossé
Le conte de fée
Expédié au lit,
Enfant fatigué
Trop vite grandi
Premiers pas, premiers
Mots d’un tout petit enfant
Dans le sable, blonds
Au porteur de lumière
La rue est vide
La voie est libre.
La chaleur tourne
Dans son verre
La fusion
De spectres liquides
Et transparents,
Qui gondolent
Lévitent
À la surface
Du revêtement
Noir,
De chaque baie
De chaque fenêtre
Qui bée
Sur la rue,
Par le menu,
L’odeur,
L’intime
Du marché aux épices
Caravansérail
Au carvi
Ici,
Là, le mélange
Des racines,
La livèche
La langue,
Le stambouliote
De la cardamome
Relire,
Par le nez,
L’Orient,
Et la mélodie
De Théophile
Gautier
L’odeur du café
Fait son dessin animé
Un serpentin qui
Titille
Une narine
Qui ouvre
Un œil
Et s’étire,
”Petit-déjeuner”
Tressé à celui
Des lys, le sillage du café
Noir et blanc, damier
Calice des lys
Blancs ouverts sur la nuit, sans
Les voir, l’odeur, phare
Remplir au feutre
Sans déborder, les contours
Enfance de l’art,
Véraison, maison
En olive noire, mauve
Au soleil changeant