ce que vos yeux vairons

Mois : juillet, 2018

Le haut cahier, page 23

Enfleurage, vent sur torrent, sur mes bras, le froid, son absolue.

Le haut cahier, page 22

D’une fenêtre à l’autre, l’air mis en mouvement, un feu stop, le rideau, et le vent se lève, se soulèvent le rideau, mollement, mes bras.

Le haut cahier, page 21

Une pliure, la page, quadrillage du papillon, un Mondrian sur le bureau.

Le haut cahier, page 20

Terre craquelée,
La bouche est une fissure
Raku d’où tout bée.

Le haut cahier, page 19

Jpeg

Le haut cahier, page 18

Corniche haute, corniche basse, qui tourne sa double hélice autour de la montagne, je serre au plus près le torrent, son sillon, le mien, je laisse au loin le chemin, sa crête de sapins, je choisis l’eau, et je regarde l’autre sentier étirer sa tempe jusqu’aux racines du ciel.

Le haut cahier, page 17

Je gravillonne le long du torrent, qui me donne son la guttural, les petits cailloux falsettent, ting, ting.

Le haut cahier, page 16

Un nuage, lenticulaire, la montagne, couronnée, la forêt, ses flancs verts, m’est mont Fuji.

Le haut cahier, page 15

Le soleil, qui laisse
Mes bras, mes jambes, à la
Lumière de sa cangue.

Le haut cahier, page 14

Je me déplace, porteur et portée, sous le palanquin noir de mon parapluie, les tribulations d’une feuille plissée de polyester dans la forêt, le torrent en espaliers, rizière furieuse après la pluie, et les sommets fument comme un steamer à quai.
Je pense à la crique minuscule, à l’aplomb de l’eau, le grès a fondu en un sable rose, si petite anse, qu’elle pourrait tenir dans la paume de ma main.
Et je pense, Hedda, au vol-mystère.
Sera-ce, entre l’air et moi, doux, le Stampe.
Ou le Klemm.
Le fouet de Max.