Couper le son, pour ne plus avoir peur des films d’horreur. Le requin se fait dauphin. Je ne veux pas dompter mon requin intérieur, qu’adviendrait-il de ma petite voix, aussi lisse et douce qu’un galuchat. Remonter le son. Graduellement.
Ces langues qui se passent de grammaire, dont le vocabulaire est transparent. Limpide. Un tableau, une sculpture, une chanson sans paroles.
La fraise raide, le gâteau en minerve, écailles effilées, la charpente grillée des amandes.
Le bouton de manchette.
Deux petites plaquettes de quelque chose, de l’or, de l’argent. Reliées par un fil. Une chaînette.
Voyez le poignet, maintenant.
Elles sont là, dos à dos.
Intimement.
Et jamais ne se regardent.
Aujourd’hui, gris, le ciel, le soleil, une tache d’huile, un rond gras, une macule sur du coton hydrophile, un nuage, sale de pluie, l’hiver a ses orages, aussi.