Du haïku
Ici, il y a
Tout, chaise, table, étagère. Pour
La mer, voir au bout
Ici, il y a
Tout, chaise, table, étagère. Pour
La mer, voir au bout
Poème, si petit,
Qu’on n’y tient que sur une jambe,
Les bras repliés
Répéter, eau, vent,
Oiseaux. Sentir le sable, en
Soi s’insinuer
Ce poème, étroit
Comme la cabine d’un voilier
Oui, mais, m’emmène
Merci, cil dans l’oeil
Qui dévies le regard, le
Hasard, et son fil
Repasse, le tissu
Du poème redevient lisse,
Mais un pli, rebelle
Toute sa vie, tapie
Entre les plis de ses rides.
Traces de la poussière
Abandonnés sur
Un banc, froissés. Un journal,
Vieil homme, et vieille femme
Se pencher sur le
Souvenir. Le berceau d’un
Enfant qui vieillit
Entre le soleil
Et le champ de colza, un
Fétu d’oiseau plane