ce que vos yeux vairons

Mois : avril, 2019

Du haïku

Ici, il y a
Tout, chaise, table, étagère. Pour
La mer, voir au bout

Territoire étréci

Poème, si petit,
Qu’on n’y tient que sur une jambe,
Les bras repliés

Mer !

Répéter, eau, vent,
Oiseaux. Sentir le sable, en
Soi s’insinuer

Comment est le vent

Ce poème, étroit
Comme la cabine d’un voilier
Oui, mais, m’emmène

La marge

Merci, cil dans l’oeil
Qui dévies le regard, le
Hasard, et son fil

Il est là, l’épi

Repasse, le tissu
Du poème redevient lisse,
Mais un pli, rebelle

Archéologie

Toute sa vie, tapie
Entre les plis de ses rides.
Traces de la poussière

Papiers mâchés

Abandonnés sur
Un banc, froissés. Un journal,
Vieil homme, et vieille femme

Décélération

Se pencher sur le
Souvenir. Le berceau d’un
Enfant qui vieillit

Thermique

Entre le soleil
Et le champ de colza, un
Fétu d’oiseau plane