Au bord du monde
Inlassables,
Les vagues
S’éventrent
Sur la herse
De granite
De la côte.
Inlassables,
Les vagues
S’éventrent
Sur la herse
De granite
De la côte.
Arche
Immobile,
Granite
Inflexible,
Chair
De pierre
Moins
dure
Que certains
Coeurs
Amers,
Fanal
Veillant
Fidèle,
Quand
S’avancent
Mes ténèbres.
Les agapanthes
Griffent
Le ciel
Qui
Saigne
Son bleu
Lavande
Sur
Leurs
Têtes.
Marée basse, l’estran
Se pave de tesselles de
Nacre et de mica.
L’eau
De Cologne
A séché.
Votre absence
A pris
L’odeur
Du bois
Du tiroir,
Comme
Un linceul
Posé
Sur
Votre
Douce
Mémoire.
La nuit s’adosse au
Rosédo, rompue par son
Knout de lumière.
Accent mouvant et
Circonflexe des oies qui
Désertent l’été.
Nourri
Au lait
Chiche
Et suri
De la haine,
Tu n’es pas
L’enfant
De ta mère,
A peine
Son B.B.
Ailes de crépon
Qui mouchètent les champs de
Leur bruine de sang.
Aimer
La maudite,
Le sais-tu,
Te dégonderas.
Si de tes charnières
Tu fais le deuil,
Alors peut-être
Te fera-t-elle
L’aumône
De ne pas
Te naufrager
Sur ses écueils.