« Alexandre le bienheureux »
Retiré sous son
Baldaquin, le roi s’enferre,
Fidèle à son lit.
Retiré sous son
Baldaquin, le roi s’enferre,
Fidèle à son lit.
Le vent emporte
Sur son aile les tourments,
Traces de fumée.
Terré au fond de
Ma geôle; ma ligne de fuite,
Barreaux en rangée.
Leurs abysses ouvrent
Le glauque de leurs bras au
Nautile que je suis.
Cire de la torpeur
Qui fond sur mes épaules, je
Titube sous sa houle.
Saute du bûcher,
Petite Jeanne, ton fagot
Rougeoie sous tes pieds.
N’importe qui, vous
Ne l’êtes pas, droit comme un roc,
Solide comme un I.
Je suis le garde
De ma chiourme, le temps de la
Grâce est arrivé.
Manteau trop petit
De la mélancolie, ses
Coutures ont craqué.
Contorsions de l’âme
Font plus souvent grands blessés
Que gracieux gymnastes.
La mise à part a
Donné des contours flous au
Singulier portrait.
Etre la somme de
Soustractions, comprendre enfin
Le cheminement.
Cercles concentriques,
Atours de ton pôle, ses yeux
Bleus, magnétiques.