ce que vos yeux vairons

12/05/2024, aux Taureaux de Mai

De Neuf-Brisach à Ottmarsheim, le long du Rhin,
Le chemin conduit
Nombre de gouttelettes de coquelicot
Au-delà du glacis font pattes d’hermine,
Rouge sur fond de fourrure de graminées, bougent,
Le printemps fait vent de tout bois
Deux arbres de mai sont frères touriers,
Colonnes chantournées sur le pas de la nef,
Des anges volètent pétales de pommier
Détachés de la fresque fraîche, pluie de dragées
S’avance la noce

À Gilbert et son fils

08/05/2024, le jour

07/05/2024, voilier, au creux de la vague

07/05/2024, musique concrète

Six trompettes thébaines
Aïdéennes
Midi, par les ouïes du clocher,
Boîte aux lettres inversée
Essaime aux quatre points de la rose des vents
L’haleine du carillon
Chevauchée,
Volière des corbeaux
Libres, et de bonnes mœurs.
La faim me ramène
À ma condition
Dyptique
L’assiette,
Le verre
D’eau fraîche

À Christophe

07/05/2024, l’affaire est pliée

Grenade, et feuille, chi-fou-mi, fruit. De boucher

06/05/2024, brûlent les papillons de nuit

Ils sont une paire de bœufs
Reliés par le joug de bois.
Ces condamnés dont on exhibe
L’infamie,
L’étau de la cangue.
Eux mariés,
Maladie dégénérative est
L’infortunée alliance.
Ils regardent droit devant,
La tête scellée dans son carcan,
L’appariement d’Ivan et de sa femme vive,
Les chevaux de feu, Paradjanov

06/05/2024, Icare

05/05/2024, tête aux bigoudis, endormie

05/05/2024, l’arille pour l’encre, grenade

05/05/2024, « La couleur de la grenade » par Paradjanov

Blanc et sang brassard le coq sur le bras repose
Le bec du paon entre les lèvres est une anche
À la bouche de l’homme, alanguie cornemuse,
Et silence
Oscillante ocelle jaspée, la plume
Précieux ornement en flabellum, évente,
Passe devant l’œil, mouvement de pendule
Et monocle mêmement, trouble le regard
Qu’il occulte, et rend au jour, la respiration
Du métronome,
Qui joue de la lumière
Et des couleurs noires
Du bandeau