23/05/2023, poème pneumatophore, 99, carré blanc
Pas de pierre de Rosette
Pour l’idiome
De Jabba le Forestier,
Champollion
Soulève
Un moellon,
S’éponge le front,
Pas de traduction,
C’était écrit ,
Lettre morte,
Et bruit de tuyau
Pas de pierre de Rosette
Pour l’idiome
De Jabba le Forestier,
Champollion
Soulève
Un moellon,
S’éponge le front,
Pas de traduction,
C’était écrit ,
Lettre morte,
Et bruit de tuyau
Poussière et cheveux
En sabot
Sous le pied
De la chaise,
Un feutre
Où lire
Enroulé
Comme spire
De liseron
Le rebut,
La brosse
La toilette de chat
Du deux-corps,
Juste ce qui se voit,
Les moulures,
Cette partie du bois
Qui prend le soleil
Mieux
Que le pan
Au Nord,
Ces nez au milieu
De la figure
Traités
En roi,
Marché de dupe,
Le chiffon jaune
Qui ne va pas
Au fond des choses,
Médiocre
Muleta
Réveillés
En pleine nuit,
Lointains
Violons de l’orchestre,
Pâleur des étoiles
Sur le visage
De la vigie,
Le froid soudain
Immobile,
Ni vent,
Ni traîne
D’écume
Accroché
À la carène
De celui qui fond,
Glaçon
Dans un verre d’eau,
Bateau
Sur le Grand Banc,
Perdu,
Nous sommes
Tous,
Glissés
Sous la casquette
À galons dorés,
Stupeur et tremblements
Du capitaine Smith
Comme deux et deux
Font quatre après-demain
La guerre est finie.
Les vieux accrochent
Des ex-votos
Dans des temples
À ciel désert,
Gris,
Les pluie de fer
Passées
Sur les champs
Rouillent les blés,
Des arbres en fleurs
Avancent leurs branches
Par l’absence de vitrail
Il reste un fond de feu
Dans le lance-flammes,
Le veilleur de nuit
Allume un réverbère,
Un chien court
Agility,
Sur des cubes
Gris
De béton
Qui n’appartiennent
À aucune maison.
Il y a personne
Ici,
Le chien,
Et le veilleur
De nuit,
Et mercredi,
Le jour ami
Des enfants,
Qui se balancent
Sur des éléphants
À ressorts,
Et couleurs
Sur les aires de jeux,
Cessez le feu,
Donnez en un peu
Au veilleur,
Aux dernières nuits
Avant l’embrasement,
Été
L’ornière,
Cousue du fil blanc
D’un rang
De pâquerettes,
Afin que
Ne soit gobé
Par le trou,
Par la maigre
Dionée
Du milieu
De la route,
Le pied
Du promeneur.
Fouet,
La queue du chat
Le long de la jambe,
Vison
Peluche de soie
Le maître est le servant
De ce knout,
Toutes griffes,
Escamotées
Place de la Réunion
Au milieu de la table,
La Forêt Noire,
Autour,
Une Balance
Un Poisson
Un Lion
Un Taureau
Un Gémeau
Au grand jour,
Le lustre allumé
Sur les têtes
Que désaltèrent
La conversation,
Les assiettes
Qui se vident,
Le cœur légers
Et le souffle,
Sur la cire
Qui n’aura pas
Eu le temps
De couler
À Philippe, Jeeves et la mesnie
Robe écumante
Quatre cavales tombées
Du ciel,
Alignement zodiacal
Blanc à l’attelage
Fuse autour
De l’anneau.
Bouzkachi,
La dépouille poussiéreuse
De l’agneau
Martelé par
Les gradins enfiévrés,
Les sabots du cheval,
Cette couronne laurée,
Aux feuilles
À l’or vert
Terni,
La sueur au front
Est acide,
La chamade
Fait pencher
Les honneurs.
La foule
Quitte le cirque,
L’amertume,
L’aurige
La rose,
Épépinée,
D’un geste de la plume
Comme l’on fait
À Bar-le-Duc
Des gelées.
Jacques a dit
La rose est lys
Sa jambe,
Tige,
Épilée.
La rose est chat,
Pétale de velours,
Griffe rétractile
Prince
De la famille de Hur,
Et sa mesnie,
En précipité.
Du soleil
Aux souterrains,
Lumière noire
De la déréliction,
L’un rame
Sur sa trirème,
Les autres changent
De peau.
Mais il suffit
D’un peu d’eau
D’écuelle,
De la pluie
Qui ruisselle
Entre les pierres
Et se charge,
Argile rouge,
Des éléments,
Pour que le sens
Des choses
Dévie
Que se ponce
L’épine
Jusqu’à la mue,
Fleur
À la joue
Rosie