26/01/2023
Dans l’hellébore
Aux volets encore fermés
Un insecte dort
Dans l’hellébore
Aux volets encore fermés
Un insecte dort
Ce qui te tient
À cœur,
Donné,
Ne t’empêchera pas
De vivre,
Ton cœur
En dépôt
Entre les doigts
De Jeeves,
Il ne manque rien
Dans ta poitrine,
De l’air agite tes poumons
Chaque chose à sa place,
Mais Amour
Organe
En don ne t’appauvrit,
Porte
Déjà un nouveau
Bourgeon
Du pain henni.
Dans la farine en fontaine,
Laisser tomber la pouliche
Et tourne ma poule,
Formule du boulanger
Adressée
Au bol d’acier
Du pétrin
Veaux, vaches, cochons, couvées
Perrette et le poteau laid
Au Népal, les gens sont beaux car ils sont Népalais
Dans le fournil
Les baguettes
Sortent seules du four,
Magique,
Se coupent en quatre,
Tartines à tremper,
Dans la tasse décorée
Prénom sur le flanc
Petit Breton sur le fond,
De Poulain
Sucré
Le coucou compte,
Petite voix flûtée,
En temps et en heure.
Le balancier oscillant
De la pendule
Faucille l’air,
Janvier,
Son blé d’hiver
Couché,
Caillebotis
Dans les ornières,
Je compte sur les doigts,
Deux mains ne suffisent plus déjà
Onze mois,
Le jour se lève
À l’Est
Sur les blés,
Qui ne lèvent pas
Tronc de l’arbre
Inscrit sur son marbre
Amour
Ce qui reste debout
Cinq rares lettres suspendues
En l’air
Après que le bois
A été fendu,
Le cœur
Est reliquaire
Vives étincelles bleues
Ébullition de plumes et de cosses de grains noires
Pendues à une branche de l’arbre nu,
La mangeoire, le poids de la mésange