One hand
Ne demande pas
La permission, Hedda, passe
Outre le tarmac.
Voler. Juste une miette.
Personne pour s’inquiéter quand
Je serai là haut.
Le Blenheim emplissait de toute sa carcasse le petit hangar. René et Max étaient à son chevet. Un grand vieillard maintenant silencieux. Hedda hésita. Ne s’approcha pas des deux hommes qui se penchaient sur les rouilles en pelade de la tôle. Elle retint son souffle. Elle n’aurait pas eu besoin. Le hangar grondait. Le vent s’était levé avec le jour et dispersait le murmure des voix sur les parois qui vibraient de tout leur acier.
L’essaim silencieux
Des étoiles, pâle rehaut
Qui perle sur la nuit.
La chamade violente qui l’agitait lorsque haut au dessus d’elle s’épanouissaient en un grondement doux les lianes traînées lentement par les routiers du ciel.
Max dansait là haut. Sans elle.
« Où êtes-vous ? »
Hedda ne l’était pas. Mais elle s’alignerait. Victor pourrait faire craquer tout ce qu’il voulait, doigts, mâchoires, elle s’obstinerait.
« Elle a tout vidé, les sièges, il ne reste rien, elle n’emmène personne » dit Irène
« Dis lui, toi, jamais elle ne l’arrachera. Et après, elle fera quoi ? »
René ne répondit pas.
Pour tout pleur, le rogue d’un sanglot retenu.
Culottées, les trois vierges.
Fumée d’encens lente,
Une veine qui bat, lancinante.
Cadence d’une tempe.